RAMINAGROBIS
De nos
jours les chats sont devenus animaux de compagnie ; à l'origine
"chat de gouttière" désormais "chat de canapé"
; mais il n'en a pas toujours été ainsi.
Il y a quelques siècles, dans l'empire ottoman, le chat était
utilisé pour punir les épouses infidèles
La sanction consistait à mettre dans un sac la condamnée
,puis d'y faire entrer un chat, ce qui n'était déjà
pas ; on s'en doute; chose facile ; on refermait solidement le sac ; et
on jetait le tout dans le Bosphore
On imagine sans peine, le stress de ces pauvres matous, victimes innocentes
de règlements de comptes conjugaux, qui y laissaient la vie,
.en
plus
Par la suite, pour économiser les chats devenus rares, par suite
d'une importante demande, on prit conscience qu'il suffisait d'immerger
le sac aux trois-quarts, en laissant la tête --et le chat, un peu
hors de l'eau.... résultat garanti!
Le Professeur PETZOUILLE ,au cours de ses recherches a retrouvé
des photos d'époque des condamnées- avant et après.
Au vu de ces photos on comprend mieux la redoutable efficacité
du procédé, très dissuasif, les cas de récidive
ne sont pas connus
Les autres épouses du harem étaient, bien- sur, conviées
au spectacle ; les distractions étaient plutôt rares en ce
temps là, et cela constituait un bon motif de sortie ; elles y
assistaient depuis des bateaux spécialement aménagés,
pour tout voir, sans être vues, appelés "bateaux- moucharabieh",
ce qui a donné plus tard les "bateaux- mouches" que nous
connaissons. Un tour-opérator s'empara de l'idée et lanca
la mode du tourisme fluvial et de ce que les Parisiens appellent "
les promènes-couillons "
Ce spectacle faisait aussi partie du programme d'éducation des
jeunes filles à marier
Les chats les plus efficaces et les plus appréciés étaient
bien- sur ,ceux qui avaient déjà de l'expérience
L'un d'entre eux était renommé dans tout l' ISTANBUL,de
cette époque; il s'appelait" RHAMIN" et était
la propriété d'un certain " GROUBIS ", marchand
de loukhoums, de son état , qui tirait quelques revenus de ces
menus services
On ne parlait que de "RHAMIN à GROUBIS"par ci ; "RHAMIN
à GROUBIS"
par là ,dans tout le grand bazar d'ISTANBUL
Tant et si bien que l'expression a ainsi traversé les siècles
et a fini par donner "RAMINAGROBIS", repris comme chacun sait,
par ce bon Jean de La Fontaine
Quant à RHAMIN,on s'en doute ,il eut une fin tragique :une erreur
de dosage en calomel dans sa boulette vermifuge ; GROUBIS lui survécut
plus longtemps, mais ,ayant accepté un paiement en "nature",
lors d'une transaction, il mourut de ce que les marchands napolitains
appelaient le "mal français"; et que les marchands français
,de ce temps, appelaient le "mal napolitain" et que de nos jours
nous appelons l& "syphilis"
La TRADITION! hélas, comme beaucoup de traditions locales, celle
ci s'est perdue au cours des temps, le chat ne joue plus dans la société
moderne ce rôle utilitaire
Faut-il pour autant s'en réjouir?
Professeur Petzouille.
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